Je suis du genre à ne pas dire non, ce qui signifie que j’ai touché à pas mal de choses, généralement parce que j’étais assez naïf pour ne pas refuser.
J’ai donc été impliqué au fil des ans dans plusieurs organisations médicales qui touchent ma spécialité, la médecine d’urgence, notamment l’Association des médecins d’urgence du Québec (AMUQ) et l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec (ASMUQ). Militer au sein d’une organisation a toujours été pour moi un plaisir et une source d’énergie, je dirais, renouvelable.
Ces noms sont presque semblables et vous pouvez certainement les confondre, aussi je vais tenter de clarifier les choses.
L’AMUQ, c’est l’organisation scientifique en médecine d’urgence, qui oeuvre depuis trente ans en formation médicale continue, mais qui a aussi été le moteur de la reconnaissance de la spécialité de médecine d’urgence, finalement survenue (avec près de 20 ans de retard sur le reste de l’Amérique du Nord) en 1999 au Québec.
L’AMUQ organise le gros de la formation médicale continue depuis tout ce temps, des congrès toujours bien organisés et qui permettent de diffuser les meilleurs savoirs depuis toujours. J’ai eu la chance d’y siéger au conseil d’administration et de la présider entre 1998 et 2000, une période charnière fort intéressante pour le développement de la médecine d’urgence.
Quand à l’ASMUQ, c’est une association membre de la FMSQ, donc du syndicat professionnel des médecins spécialistes, aux côtés de plus d’une trentaine d’autres association. J’y ai été impliqué au conseil d’administration de 2001 à 2008, une période fort intéressante puisqu’elle a coïncidé avec la mise en place des premières ententes professionnelles de la médecine d’urgence.
Comme président de 2004 à 2008, j’ai donc eu le plaisir (d’aucun diraient le défi) de négocier à l’interne avec un médecin que vous connaissez bien, le docteur Gaétan Barrette, qui a présidé la FMSQ à partir de 2006. Ce fut en effet un certain défi de faire reconnaître la médecine d’urgence spécialisé, plus jeune des spécialités médicales, au sein de la FMSQ. Mais c’était un défi fascinant, pour lequel j’étais épaulé par un solide conseil d’administration, des médecins brillants et déterminés à qui j’ai toujours voué une grande admiration.